"Un média du vin indépendant, parfois décalé, souvent drôle et toujours accessible", voilà l’ambition que nous nous sommes donné en créant Parlons Crus.
Nos précédentes expériences nous ont hélas montré que le vin et sa culture étaient souvent accaparés par une certaine partie de la population, celle que l’on nomme parfois "l’élite". Ces dernières décennies, avec l’explosion du marché spéculatif entraînant la flambée des prix de certaines cuvées, les choses ne se sont pas arrangées.
Nous devions réagir afin d’ouvrir les portes du monde du vin à toutes celles et ceux qui souhaitent y entrer. Pour ce faire, nous avons rassemblé une équipe venant de tous horizons, unie par la passion du vin et l’envie de la partager.

En conférence de rédaction, il nous a paru évident d’axer notre première Vinvestigation sur le prix du vin. Thème très vaste, certes, mais de sérieuses questions nous taraudaient et nous avions envie d’y répondre.
Nos recherches ont débuté en décembre 2021, dans un nouveau monde "post-covid" plutôt optimiste. Malheureusement, les mois passant, le monde viticole se heurtait à de nouvelles difficultés : les caprices du climat, la pénurie du verre et du papier, l’augmentation des coûts du transport et une inflation galopante (Cf les 7 plaies du vigneron). Autant de sujets qui ont ancré notre enquête au cœur de l’actualité.

Notre équipe s’est ainsi mobilisée pendant plusieurs mois, a interrogé des vignerons, des commissaires-priseurs, des scientifiques, divers intermédiaires et prescripteurs, afin de vous livrer un dossier répondant à de multiples questions sur le prix du vin. La première étant : qu’est-ce qui fait le prix d’un vin ?
Nos éclairages s’organiseront autour des sujets suivants :
Faire du vin, ça coûte combien ?
Qui fait son beurre sur le dos du vin ?
Enchères et spéculation : quand la bulle du vin s’envole
Prescripteurs : ils font et défont le prix du vin
Politique de prix : le point de vue des vignerons
Comment notre cerveau perçoit le prix du vin ?

Aussi déconcertant que cela puisse être, oui, le vin est bien trop souvent vendu trop cher, et cela ne date pas d’hier. Arnaud Heckmann, dans son Histoire mondiale du vin français* nous le raconte très bien : il y explique comment ce produit de première nécessité** est passé de mains en mains, faisant la richesse des uns et des autres, des marchands aux moines en passant par les courtiers, négociants… Certains pessimistes vous diront que demain, le vin français ne sera acheté que par les plus riches, condamnant le reste d’entre nous à boire des “petits” vins espagnols. Mais Parlons Crus n’est pas de cet avis ! Nous sommes définitivement des optimistes et nous nous engageons à arpenter les vignobles pour vous (dur métier) à la recherche de cuvées vendues au juste prix, celui qui permet à son producteur de vivre et à son consommateur de se régaler. Et puis le vin, c’est avant tout le plaisir d’un moment partagé avec nos proches, comme nous le rappelle Xavier Chapuis dans sa chronique Qui l’eut cru ?

Grâce à vos abonnements, nous pouvons creuser tous ces sujets en toute liberté et proposer des articles sérieux et fournis, sans publicité. N’hésitez pas à nous donner votre avis sur cette première Vinvestigation, et à en parler autour de vous. Tout jeune média, nous avons besoin de vous pour nous faire connaitre. Merci de votre soutien, et à la semaine prochaine pour le premier article : faire du vin, ça coûte combien ?

Publié le 04/06/2022