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Du supermarché à l’étoilé : Le grand écart des prix (et des vins)

Par Renaud Maridet, mis à jour le 20/09/2022

Le prix du vin
© DR
Supermarché, caviste ou restaurant, les prix partent dans tous les sens.

Cette semaine, Parlons Crus s’intéresse aux politiques tarifaires appliquées par les différents revendeurs de vins. De la grande distribution à la table d’un restaurant en passant par Internet ou chez un caviste, où trouverez-vous la meilleure offre ?

Lorsque vous souhaitez vous offrir une bouteille de vin, plusieurs choix s’offrent à vous. Vous pouvez tout d’abord vous rendre directement à la propriété, chez votre vigneron préféré. C’est là, en principe, que vous bénéficierez du meilleur tarif. Mais encore faut-il vivre à proximité d’une exploitation viticole produisant un vin à votre goût… C’est pourquoi, dans l’immense majorité des cas, vous vous rendrez tout simplement en grande surface. C’est en effet au sein des supermarchés, hypermarchés et autres supérettes que s’écoule la moitié des bouteilles de vins français vendues chaque année dans l’Hexagone.

Et pourquoi diable iriez-vous en grande distribution, comme tout le monde, pour acheter du vin ? Tout simplement parce que c’est pratique d’acheter son vin en même temps que le reste de ses provisions, que les grandes surfaces offrent une apparence de choix pléthorique, et surtout qu’elles pratiquent des prix particulièrement attractifs. Hé oui, comme vous le savez, vous n’achetez pas votre vin au même prix en fonction d’où vous vous approvisionnez. Et vous êtes tenté de penser que vous vous faites moins arnaquer en achetant au supermarché que chez un caviste, ou pire, en commandant une bouteille de vin au restaurant, où les tarifs s’envolent. Même si vous avez un petit préjugé négatif quant à la qualité du vin en grande surface…

 

Monte le volume à fond !

Sur ce dernier point, vous n’avez pas totalement tort. Car si vous ne payez pas le vin au même prix en fonction de l’endroit où vous l’achetez, vous n’achetez pas non plus exactement le même type de vin. C’est là qu’intervient la notion de "vin de volume". Et qui dit volume, dit rendement… Rendement de la vigne, s’entend !

Revenons au point de départ, chez le vigneron. En fonction des caractéristiques de sa propriété, de sa philosophie personnelle et de tout un tas d’autres raisons, le producteur peut choisir de privilégier la qualité du raisin pour élaborer le meilleur vin possible, ce qui a presque toujours une incidence négative sur le rendement de la vigne, et donc sur les volumes produits. Il peut aussi choisir d’augmenter son rendement au maximum pour privilégier les volumes, entrainant bien souvent des conséquences défavorables sur la qualité de son breuvage. C’est là que se forge le prix de base de la bouteille, puisque le vin issu d’une vigne à faibles rendements sera généralement plus cher que celui produit en grande quantité. Il faut bien un minimum de rentabilité !

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