Et si finalement avec le prix, tout était dans la tête ? Parlons Crus s'interroge cette semaine sur le rôle que notre cerveau attribue au tarif du vin que l’on déguste. Retour sur une expérience qui rappelle les vertus de la dégustation à l’aveugle.
Sans en être vraiment conscient, quand on fait du shopping, on est influencé par tout un tas de choses : la déco du lieu, notre humeur, notre estomac (plein ou vide), la tête du vendeur, la marque, l’étiquette et… le prix.
Il existe beaucoup d’études marketing sur les éléments extérieurs (c’est-à-dire pas uniquement la qualité intrinsèque du produit) qui vont nous pousser à acheter un produit plutôt qu’un autre. Mais en ce qui concerne le vin, la loi Evin limite beaucoup la publicité et, par conséquent, les moyens d’influer sur la vente d’une bouteille : on se contente d’une étiquette qui fait envie, d’une médaille si on a la chance d’en avoir gagné une, et du tarif. Ça tombe bien pour les vendeurs, dans l'esprit des gens, un prix élevé est un facteur important pour induire un a priori de qualité.
Mais une fois qu’on l’a achetée, cette bouteille, est-ce que l’influence persiste ?
On a trouvé une étude qui s’était penchée sur la question, puis, pour être sûrs de sa validité et de son sérieux, on est allé interroger Gabriel Lepousez, docteur en neurosciences et neurobiologie travaillant à l’institut Pasteur, dégustateur confirmé et chercheur impliqué dans les travaux autour de la mémoire olfactive.
L’étude en question est en accès libre sur internet, mais comme c’est en anglais et par moment un peu technique*, on vous a fait un petit résumé en français.
* Petit exemple pour le fun : "[…] increased activation was observed in the bilateral mOFC, vmPFC, and rACC. In addition, for the wine 2, we also found activation changes in the amygdala, lateral parts of the OFC, dorsolateral prefrontal cortex, inferior and middle temporal gyrus, and posterior cingulate cortex". Voilà voilà…
L’expérience se déroule en deux phases.