Pour clôturer cette première Vinvestigation sur le prix du vin, nous faisons le point sur l’ensemble des variables que le producteur doit prendre en compte avant de fixer son prix. Pour les petits retardataires, on a abordé tout ça dans les articles précédents, on vous laisse le temps d’aller tout lire… Ça y est, c’est fait ? C’est parti !
Comme toutes les bonnes séries, notre Vinvestigation a commencé tranquillement, en posant les bases sur les coûts de production d’une bouteille. Puis, nous sommes partis à l’aventure découvrir les prescripteurs qui font la pluie et le beau temps, nous promener du supermarché au resto étoilé, jusqu’à s’envoler avec la bulle spéculative. Après tout ça, un peu d’introspection pour comprendre l’influence du prix sur notre cerveau. On aurait pu s’arrêter là et vous laisser dans un suspense insoutenable mais on a suffisamment souffert avec Le Trône de Fer alors on vous révèle tout. Comment notre petit producteur va-t-il donc fixer son prix de vente ?
Le principe de base, c’est qu’il faut vendre les bouteilles plus chères qu’elles ne nous ont coûté à produire. Sinon on perd de l’argent au lieu d’en gagner (d’ailleurs, c’est interdit par la loi de vendre à perte, à quelques exceptions près).
Le vigneron va donc prendre ses coûts de production comme grand minimum de prix de vente. Si vous vous souvenez du premier article de cette Vinvestigation, nous parlions d’une gamme de quatre cuvées, dont la bouteille la moins qualitative revenait à 4€ (en ne prenant en compte que les coûts de production directs). Dans ce cas, impossible de descendre le prix de vente en dessous de 4€ ; et, comme notre vigneron doit payer son loyer, son salaire, ses crédits… il faut se garder de la marge. Pour un prix TTC à un particulier, 10€ devrait faire l’affaire. Avec 2€ de TVA en moins, il restera 4€ au producteur pour amortir ses coûts de productions secondaires*.
* Pour vous rafraîchir la mémoire, allez relire la dernière partie du premier article de cette Vinvestigation.