Le vocabulaire du vin expliqué simplement.
Trois choses à retenir :
Le zinfandel présente des baies noires à chair blanche regroupées en grosses grappes serrées. C’est un cépage parfois capricieux au niveau des maturités mais qui résiste bien à la chaleur. Il possède une grande richesse en sucre et une peau assez fine, ce qui le rend sensible à la pourriture grise.
Le zinfandel fut importé aux États-Unis au début du XIXe siècle par des immigrants venus d’Europe centrale. Il a d’abord été vinifié en Californie sous forme de rosés légers, souvent demi-secs, appelés "white zinfandel". Du vin pas cher et sans prétention. Mais certains vignerons plus perfectionnistes ont vu le potentiel de ce cépage et en ont tiré de grands vins rouges. À condition de maîtriser les degrés d'alcool qui peuvent vite s’envoler (jusqu’à 16) et les sucres résiduels, on obtient, après une vinification attentive, un vin rouge sombre et charpenté, rond, aux arômes de fruits noirs mûrs, d’épices, de bonne longueur et de grande capacité de garde. Certaines cuvées réputées se vendent au prix des plus grands cabernets californiens. Il s’accorde à merveille avec la gastronomie américaine ou mexicaine : les plats épicés ou une bonne vieille sauce BBQ ne lui font pas peur.
La grande majorité des zinfandels du monde est cultivée en Californie, région dont il est un cépage emblématique. On en trouve aussi en Afrique du Sud et en Australie ; en France, il apparaît sur la liste des cépages officiels du Languedoc depuis 2012 - le domaine de l’Arjolle lui consacre une cuvée exclusive.
Dans le sud de l’Italie où il abonde, on le retrouve sous le nom de "primitivo". En Croatie, son berceau, le "crljenak kaštelanski" survit sur quelques maigres hectares : nul n’est prophète en son pays. Aux États-Unis où il reste le roi, on l’appelle tout simplement le "zin".