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“Un mot du vin, mais pas un vain mot.”

Le vocabulaire du vin expliqué simplement.

Rafle

Rafle

Par Loïc Le Métayer, mis à jour le 09/09/2022 Publié le 24/02/2022

Si vous pensez "arrestations de masse", vous vous êtes peut-être trompé de site : ici c’est Parlons Crus, pas Parlons Polars. Quoiqu’on aurait pu parler de la Prohibition…

Prenez-une grappe et mangez le raisin. Ce qui reste dans votre main, c’est la rafle : la partie végétale qui tient les grains ensemble. Normalement, le bout de plante qui tient la fleur ou le fruit s’appelle un pédoncule. Quel beau mot. Mais le monde du vin ne fait rien comme tout le monde. Alors "rafle".

Le vigneron a un choix à faire : érafler (aussi appelé "égrapper") ou non ?
Garder la rafle, c’est quitte ou double ! Elle peut apporter de la fraicheur, juste ce qu’il faut d’amertume et des tanins si elle est bien mûre, mais elle peut donner un goût herbacé, vert et astringent si elle n’a pas atteint sa maturité. Dans ce cas, vous pourrez laisser vieillir votre vin 10, 20 ou 30 ans, il gardera cette verdeur désagréable. Eh non, le raisin ne finit pas de mûrir dans la bouteille !

Pour un blanc, qui ne va pas demander de macération, l’incidence de la rafle est moindre. Pour un rouge, le vigneron va choisir en fonction de la maturité des raisins mais aussi du caractère du cépage. Par exemple, si c’est un cépage peu tanique comme le gamay, le pinot noir, ou le cinsault, la rafle peut amener plus de structure.