Le vocabulaire du vin expliqué simplement.
"La part des anges" est une expression très jolie et très poétique pour décrire une réalité affligeante : les fûts de chêne boivent du vin et même plus généralement de l’alcool !
Eh oui, le bois boit ! Lorsque l’on élève le vin en barrique ou en fût, force est de constater qu’une partie du liquide disparait comme par magie, comme si un ange gourmand était venu en subtiliser une ou deux gorgées. En partie par évaporation, mais aussi parce que le bois en absorbe un peu. Pas beaucoup, juste un doigt : même pas 5%.
Ce vide, s’il n’est pas comblé, risque d’être remplacé par de l’air et d’entrainer une oxydation trop forte du vin. C’est pourquoi on voit le vigneron débarquer dans son chai avec une sorte de petit arrosoir à la main, l’ouillette, dont il va verser le contenu dans son fût pour remplacer le vin qui a mystérieusement disparu. Il utilise pour ça le même vin (même cépage ou assemblage, même terroir et même millésime), qui a été conservé dans un contenant hermétique qui évite l’oxydation (une cuve en inox par exemple).