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... Enfin presque. Dionysos, vous connaissez ? Eh bien il n'a pas inventé que la gueule de bois.

Le vin et le divin, au-delà de la rime, font souvent copain-copain.
En France, par exemple, un bon nombre de vignobles étaient à l’origine cultivés par des moines. D’ailleurs, ceux qui ont déjà participé à une messe catholique ont peut-être bus une gorgée de vin pendant la communion.
Mais le catholicisme n’est pas la première religion à penser que le vin est fortement lié au divin, loin de là ! Par exemple, la Grèce antique l’avait précédé de quelques siècles. En plus des libations, offrandes aux dieux qui prenaient parfois la forme de gouttes de vin versées sur un autel, elle avait même carrément un dieu dédié au vin et aux excès qui peuvent l’accompagner : Dionysos.

Si vous n’êtes pas familier avec les dieux de la mythologie grecque, sachez au moins ça : ils passaient leur temps à coucher à droite à gauche, les uns avec les autres ou avec des humains. Bien sûr, qui dit coucherie, dit amour, jalousie, rupture, colère, vengeance… et transformation. Parce que perdus au milieu de ces êtres tout-puissants, les humains finissaient souvent tués, torturés pour l’éternité ou transformés en animaux ou végétaux divers.
Oui, ils savaient s’amuser à l’époque.

Dionysos, qui n’était pas le dernier à la bamboche ni à la débauche, eu pour premier amour un jeune humain du nom d’Ampélos. Étonnamment, dans les légendes, rien d’horrible n’arrive au jeune éphèbe : ni combat, ni meurtre, ni malédiction... Il était certainement bien doué ou bien chanceux. Mais, contrairement à son compagnon divin, il n’était pas immortel. À sa mort - naturelle, donc - Ampélos fut transformé en pied de vigne et Dionysos créa un alcool avec le jus provenant de ses fruits.

Ainsi naquit le vin.

En grec ancien, ampelos signifiait donc logiquement "vigne". Cela a donné le préfixe ampélo, utilisé dans le nom ampélographie (l’étude des cépages) et dans quelques autres mots comme ampélologie, ampélophage (saleté de phylloxéra !), ampélothérapie...

Comme quoi pour passer à la postérité, rien de plus simple : il suffit de coucher avec un dieu… Ou de construire un grand cheval en bois pour envahir une ville, mais ça c’est une toute autre histoire.