Mon compte

Ton thé a-t-il gratté ta joue ? Ta piquette itou ? La faute aux tanins.*

Le tanin, c’est cette substance qui vient s’accrocher sur vos joues et assécher votre bouche quand vous buvez du vin rouge. Eh bien, sachez qu’on n’en trouve pas que dans le vin rouge. Déjà, il y en a, en moindre quantité, dans le rosé, et même un peu dans le blanc (surtout s’il est vieilli en fût). Et puis si vous buvez un thé un peu trop infusé, vous retrouverez aussi cette sensation d’astringence, parce qu’il en contient aussi.
En fait, c’est assez facile d’en trouver des tanins : il y en a beaucoup dans les feuilles, les écorces de plantes et la peau des fruits. Ils aident à la protection contre l’oxydation, les attaques microbiennes et même contre certains herbivores au palais sensible. Le vin n’a pas vraiment besoin de se défendre contre les herbivores* mais les propriétés antioxydantes et antimicrobiennes sont quand même bien pratiques pour sa conservation.

Il y a un arbre dont l’écorce contient particulièrement beaucoup de tanins : le chêne. Chêne… vin… vieilli en fût de chêne… vous commencez à voir le lien ? Le vieillissement en fût permet de faire passer des tanins du bois dans le vin et ainsi d’en améliorer la préservation – entre beauuuucoup d’autres choses qui se passent dans le fût (échanges d’arômes, micro-oxygénation…).

Par ailleurs, depuis l’époque romaine, on utilise des écorces d’arbres broyées pour traiter les peaux et les rendre plus résistantes à l’oxydation et aux pourritures. Ici aussi, c’est souvent du chêne, mais on peut utiliser d’autres arbres, comme le châtaigner ou le hêtre.
Et comment ça s’appelle le fait de traiter des peaux pour les rendre plus résistantes ? Le tannage. Bingo, vous connaissez le lien entre le vin, le thé et votre veste en cuir.
Évitez de lécher votre sac à main pour vérifier s’il a bien été tanné par contre, on déconseille.