Petit rappel pour les deux du fond qui n’ont pas tout suivi : un vin nature évite toute utilisation de produits chimiques en viticulture et d’intrants pendant la vinification. Il s’agit d’une forme de viticulture qui se veut encore plus bio que bio, qui cherche à ne pas "dénaturer" le vin.
Cependant, les droits français et européen interdisent la mention "vin nature" sur une bouteille de vin, à cause de son ambiguïté et du manque de réglementation sur le terme.

Natures, naturels ou sains ?

Pour pallier ça, plusieurs labels de vins nature ont vu le jour ces dernières années, notamment Association des Vins Naturels (AVN), Vins S.A.I.N.S. (Sans Aucun Intrant Ni Sulfite ajouté) et, celui qui nous intéresse aujourd’hui, Vin Méthode Nature (VMN). Leurs cahier des charges ont chacun leurs spécificités, mais globalement, le principe reste le même.
Une des différences notables provient du statut de ces entités : AVN et Vins S.A.I.N.S. sont des associations loi 1901 alors que VMN est un syndicat agricole. Cela signifie, entre autres, qu’ils ont plus de contraintes (notamment à l’égard de la DGCCRF), mais aussi plus de pouvoir de négociation : le ministère est obligé de les recevoir une fois par an, comme la FNSEA* ou la Confédération Paysanne. Ils pourront aussi être consultés par le gouvernement en cas de préparation de réformes liées au monde agricole.

Techniquement, seules les cuvées produites selon les règles imposées par la charte peuvent être labellisées vin méthode nature. Mais tout le monde peut adhérer au syndicat VMN, à condition de signer la charte et de s’engager à la respecter. Il y a une volonté de fédérer et de militer en faveur d’une viticulture "propre" et une plus grande transparence. Les vignerons sont encouragés à mettre en avant le logo du label sur leurs bouteilles, ainsi que d’afficher la charte lors de salons ou de dégustations.