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L’AOC Cahors fête son demi-siècle

Par Loïc Le Métayer, mis à jour le 07/05/2022

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© DR
50 ans, ça se fête ! Champagne ! ... ah non, pas "Champagne"... Cahors !

50 ans, l’heure du bilan pour Cahors, l’appellation phare du vignoble du Sud-Ouest. À l’occasion de cet anniversaire, les vignerons cadurciens sont montés à la capitale pour nous présenter leur version du vin de Cahors. Parlons Crus était présent et, comme tout le monde, on a fini avec les dents violettes.

Pas d’anniversaire réussi sans diaporama de photos souvenirs…
Commençons par le portrait de la fringante cinquantenaire aujourd’hui, on ressortira les vieilles photos ensuite.

Là, on voit les plus de 3.300 hectares de vignes. *clic*
Ici, un joli pied de malbec. *clic*
Une photo-satellite des 45 communes sur lesquelles s’étend l’AOC. *clic*
Une vue sur le célèbre pont Valentré, au cœur de la ville qui donne son nom à l’appellation. *clic*
Une belle grappe de malbec. *clic*
Un sacré paquet de bouteilles de rouge empilées - les bonnes années, on monte à 20 millions de flacons produits, tout de même ! *clic*
Un cliché de la vallée du Lot entourée de vignes. *clic*
Et encore une photo de malbec… Ah oui, le malbec est un peu l’essence des vins de Cahors qui sont forcément rouges et doivent contenir au moins 70% de ce cépage*.

* Le tannat ou le merlot peuvent venir compléter mais doivent rester en arrière-plan.

 

Noir c’est noir

Après ce petit tour de l’AOC d’aujourd’hui, remontons un peu dans le temps.
Le vin à Cahors, ça date d’il y a un poil plus de 50 ans.
Il est arrivé deux millénaires plus tôt - une broutille – quand les Romains sont venus envahir la Gaulle avec des vignes dans leur besace.
Par la suite, le Lot (qui traverse le vignoble) a permis l’expansion de la viticulture dans la région. Au Moyen Âge, le "vin noir" produit ici est déjà très foncé (son nom vous avait peut-être mis la puce à l’oreille) et connait un grand succès en Angleterre, où il est appelé logiquement "black wine". Déjà très tannique à l’époque, ce breuvage supportait bien les longs trajets en bateau et arrivait en bon état sur l’île.

Malheureusement, la star des vins du Sud-Ouest (et de la France) au 13ème siècle, Bordeaux, va freiner autant que possible le développement des vins de Cahors et, plus globalement, de tout l'arrière-pays. Au début du 14ème, ils représentaient, malgré tout, presque la moitié des exportations transitant par le port de Bordeaux, qui contre-attaque en mettant en place une surtaxe sur les vins de l’arrière-pays. La ville portuaire bénéficiera jusqu’au 18ème de privilèges lui permettant de vendre ses vins en priorité sur les marchés domestiques et étrangers.

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