Au milieu d’un magnifique panorama de montagnes, le domaine Maestracci a vu se succéder cinq générations de vigneron-nes depuis 1893. Nous avons rencontré Camille-Anaïs Raoust, qui gère l’exploitation familiale depuis 2014, et qui a converti son vignoble en agriculture biologique et biodynamique.
Elle propose aujourd’hui cinq cuvées, de toutes les couleurs, issues de cépages typiques de Corse comme le niellucciu, le sciaccarellu, ou le vermentinu assemblés à d’autres moins autochtones : le grenache, la syrah ou l’ugni blanc.

Travailler dans le vin était une évidence pour vous ?
Depuis toute petite, j'ai voulu reprendre le domaine. Avec des hauts et des bas selon la période, bien-sûr, mais ça a commencé très tôt. J'ai d'abord été employée agricole pendant deux ans, sous la direction de mon père, pour observer. Puis j'ai pris mon envol et aujourd'hui, je m'occupe de la viticulture et de la vinification, mais aussi de tout le côté commercial. Mais je ne suis pas seule !

Vos enfants aussi sont déjà décidés à reprendre le domaine après vous ?
Pas encore, ils n'ont que deux et trois ans. *rires* Mais peut-être qu'un des deux reprendra le flambeau. On verra bien !

Qu’avez-vous fait pour vous démarquer de vos prédécesseurs ?
Dès mon arrivée, j'ai tout de suite amorcé la conversion en bio et biodynamie. Mon père pratiquait de la viticulture conventionnelle, il utilisait quelques produits (dont le glyphosate, par exemple), mais seulement en petites quantités. Ça a été compliqué pour lui d'accepter la biodynamie, mais maintenant il reconnait que "c'est vrai que quand tu bénis les vignes, elles se portent mieux".

Et au niveau des vins, vous avez aussi ajouté votre patte ?